L'homme et dieu
Pascale
C'est pourquoi l'homme ne doit pas renoncer à chercher Dieu dont il a l'intuition : "je vois bien qu'il y a dans la nature un être nécessaire, éternel et infini" (125). Pascal ne cesse de montrer la misère de l'homme sans Dieu (71). Il n'y a pas de place pour le doute qui est une extravagance (113), mais la seule certitude possible dans ce monde mouvant est "la foi et la révélation" (122), car Dieu est la seule vérité (91). Pour y accéder, la grâce est nécessaire. On reconnaît ici la théorie janséniste : "L'homme n'est qu'un sujet plein d'erreur naturelle, et ineffaçable sans la grâce" (41) qui doit être donnée "par sentiment de cœur, sans quoi la foi n'est qu'humaine et inutile pour le salut" (101). La raison s'incline devant le cœur, le mathématicien devant le croyant. La conversion est totale.
Pascal montre toujours ensemble la grandeur et la misère de l'homme, car c'est du jeu entre les deux qu'il trouvera le point d'équilibre qui mène à Dieu.
Texte 2
Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre
. La vie de la princesse témoigne du néant et de la grandeur de l'homme.
Premier point: "ce qu'une mort soudaine lui a ravi". La mort frappe tous les hommes, sans tenir compte de leur statut social. La princesse était de très haute naissance et d'une grande valeur personnelle. Mais la mort a tout emporté. Premier récit, pathétique, de la mort de Madame. Cette jeune princesse, qui laissait entrevoir de grandes espérances, n'est plus qu'"un cadavre, non, pas même un cadavre, mais un je ne sais quoi qui n'a de nom dans aucune langue."
Deuxième point: "ce qu'une mort soudaine lui a donné". On ne peut juger un homme que selon son rapport avec Dieu. Madame est un témoignage de l'action divine. Dieu lui a donné à la fois une grâce de conversion qui l'a amenée à la foi catholique, et la grâce de persévérer dans sa foi. Deuxième récit, mystique, de sa mort.
Péroraison. Bossuet exalte la sagesse de Dieu, qui a guidé la princesse toute sa