L'homme a t-il besoin de travailler?
En premier lieu, le besoin désigne tout ce qui est nécessaire à l’homme pour assurer son existence. Cependant l’homme vie dans une nature qui lui est hostile et de laquelle il n’obtient pas directement les éléments qui lui sont vitaux. Ainsi l’assouvissement des besoins humains nécessite une transformation de la nature. L’acte par lequel l’homme va transformer la nature constitue le travail. Le travail permet donc à l’homme de subvenir à ses besoins, mais en dehors de ce fait l’homme a-t-il besoin de travailler ? Quels réponses historiques a t’on fasse à cette question ? Que définit le travail chez l’homme ?Qu’apporte le travail ?
Si notre vision du travail est négative, c’est d’abord dans la mesure où il apparaît comme une contrainte. Cette vision repose sur l’histoire du monde. Le travail est d’abord vu comme un châtiment, car Dieu sanctionne l’homme d’avoir croqué au fruit défendu, « Désormais, tu travailleras à la sueur de ton front » (Jéhovah). Ainsi l’état initial de l’homme était basé sur la plénitude éternelle, et dés lors qu’il fut sanctionné, l’homme devint mortel et condamné à travailler. Ainsi le travail est vu comme une punition, l’homme va travailler pour se racheter, pour se faire pardonner du pêché originel. L’homme travail donc pour accomplir un devoir et non par sa propre volonté. C’est pourquoi nous percevons le travail comme une contrainte, comme une obligation dont l’exécution ne nous procure aucun plaisir. L’esclavage a accentué cette vision péjorative du travail car l’esclavage c’est l’aliénation totale de l’homme dans ce qu’il fait. C’est-à-dire qu’il n’appartient pas à son essence, il ne s’affirme pas en travaillant mais se nie, il ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit. Par conséquent, il se sent en dehors de soi. Le travail dans lequel l’homme s’aliène, est un travail de sacrifice de soi, de mortification. L’homme n’est plus son bien propre, mais