Actuellement dans la société québécoise, l’humour prend une place de plus en plus prédominante comme divertissement dans notre société. Considéré à l’époque comme honteux en raison de sa condamnation par l’Église, le rire est devenu au Québec une industrie lucrative avec son école, son musée, ses galas et ses festivals. L’humour devrait-il être considéré comme faisant partie de la culture? Je considère nécessaire qu’il soit reconnu comme tel. J’aborderai dans cet argumentaire l’aspect identitaire ainsi que l’aspect politique.

Dans un premier temps, je me dois de souligner que comme la chanson, l’humour est au cœur de notre société, il est un porte-voix de ce que nous sommes et de ce que nous vivons. D’Yvon Deschamps à Louis-José Houde, les mots évoquent nos maux et nos joies. Il nous offre aussi un reflet de la société par son miroir déformant. Pour appuyer mes dires, voici la définition de la culture décrite par L’UNESCO: « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social… » Donc, je suis entièrement d’avis que l’humour doit être reconnu comme faisant partie de la culture due au fait que l’humour comme la chanson représente un aspect de ce que nous sommes comme société.

En deuxième lieu, dû à l’étonnant chiffre d’affaires de 45,5 millions de dollars annuellement que l’industrie de l’humour rapporte, le gouvernement a reconnu les humoristes comme étant des artistes. Afin que ceux-ci s’assujettissent à la loi sur le statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma. De plus, cette législation est entièrement régie par le ministère de la Culture. Selon le gouvernement, un artiste est défini comme : « Une personne physique qui pratique un art à son propre compte et qui offre ses services, moyennant rémunération, à titre de créateur ou