L'identité est-elle une construction imaginaire?
On définit souvent l’imaginaire comme quelque chose d’irréel, qui n’existe que dans l’esprit d’une ou plusieurs personnes –bien que l’on pense qu’il agit d’une manière certaine sur nos actes. L’identité quant à elle se définit souvent par la reconnaissance de ce que l'on est, par soi-même ou par les autres. Les questions que l’on pourrait se poser, sur « l’identité est-elle une construction imaginaire ? », sont les suivantes : Peut on vraiment être sûr des deux définitions précédentes ? Ne peut-on leur donner un sens différent de celui qui leur est prêté ? Pour cela nous étudierons en détail l’identité puis les liens qui la relie à nous.
En 1992, Lipiansky propose que l'identité du sujet peut être définie comme s'articulant autour d'une distinction entre identité du moi et identité du soi : « Le soi est l'aspect spécifiquement auto-perceptuel. Cet aspect contient trois niveaux : la perception de soi, qui est l'ensemble des perceptions primaires brutes : le concept de soi, qui est l'ensemble des représentations de soi et le sentiment de soi, qui est la dimension affective. L'identité du moi renvoie aux fonctions cognitives actives et adaptatives, tournées vers la réalité. [ ]» Ainsi, si l'identité est un processus cognitif et affectif par lequel le sujet se conçoit et se perçoit, elle est aussi la structure psychique qui résulte de ce processus. « C'est avec cette structure interne que le sujet va appréhender non seulement sa propre personne, mais également le monde qui l'entoure. [] » ; d’après lui l’identité est donc indispensable pour vivre dans ce monde et pour ne pas devenir fou –avoir une identité unique, propre à chacun, qui évolue mais qui malgré tout garde son authenticité et son origine. Ainsi, l'identité est d'abord un système dynamique à la fois processus et structure qui bien qu'en construction permanente demeure une organisation stable. Interne au sujet, elle est également en interaction avec