L’idée de frontière

Introduction : Ambiguité et incertitudes de la frontière

Aujourd’hui, deux tendances contradictoires semblent concerner l’idée de frontières : elles paraissent refluées, promises à l’effacement à tel point qu’on pourrait être tenté de parler de la fin des frontières. Inversement des frontières se matérialisent dans l’espace comme jamais auparavant, sous forme de véritable mur, certes dans des zones de conflits armées (Israël/Palestine par exemple) mais aussi entre des pays qui ne sont pas en conflits (USA/Mexique).

A l’image de l’Union Européenne, d’autres espaces du monde cherchent à construire des ensembles économiques transnationaux qui gomment les frontières. En Amérique du nord il y a l’ALENA (Mexique/Canada/USA), le MERCOSUR en Amérique du sud (Brésil/Paraguay/Uruguay/Chili), l’ASEAN en Asie du sud-est (Indonésie, Malaisie...). Mais plus généralement, la foncion protectrice, protectionniste de la frontière a totalement disparue dans le monde actuel. le flux des marchandises et des capitaux transcendent désormais les Etats, car l’économie mondialisée a totalement effacé de son vocabulaire l’expression « barrière douanière », encouragée par l’OMC et les constructions régionales citées plus haut. Quel Etat a les moyens de vivre en otharcie en bloquant ses frontières ? Les tentatives suicidaires de la Corée du Nord conduisent son peuple a des famines récurrentes. De même, la fonction militaire des frontières devient de plus en plus désuète. Ainsi le mur de Berlin et le rideau de fer ou encore la grande muraille de Chine sont devenus des lieux de visite voir des musées. De même aucune fortifications frontalières n’est aujourd’hui capable de stopper un missile. De plus toutes les formes de la guerre moderne traversent sans difficultés les frontières. Par exemple les force d’interventions suréquipées, ou les bombes nucléaires, les actions terroristes.... Ainsi la frontière, apparue en France au XVème, avec l’apparition d’Etat-nation