L'ile des esclaves, scène 3 - marivaux
Marivaux
Introduction Cet texte est tiré de L'ile des Esclaves de Marivaux, cette oeuvre fut écrite pendant la période du Siècle des Lumières, siècle sujet à de nombreuses créations utopiques. Suite au naufrage des personnages puis à la rencontre de Trivelain, une inversion des rôles s'impose. Après le transfert des rôles, difficilement accepté par les maîtres, on a l'épreuve des portraits. Arlequin dresse le portrait d'Iphicrate dans la scène V et Cléanthis fait celui d'Euphrosine dans la scène III. Dans cette scène de L'île des esclaves, elle dresse le portrait de sa maîtresse enjouée et glorieuse au réveil. La tirade étudiée correspond au second volet d'un diptyque : le réveil de la maîtresse après une mauvaise nuit. Dans une première partie, nous étudierons l'aspect polyphonique de cette tirade, puis le théâtre dans le théâtre et enfin la fonction satirique du passage.
Etude
I - Une tirade polyphonique
- Dans cette scène on peut voir un mélange du discours et du récit.
Cléanthis reprend les paroles d'Euphrosine au style direct, au présent de l'indicatif et à la première pers. du sing.
"Cependant" marque l'intervention de Cléanthis.
Les passages narratifs, dans lesquels Cléanthis résume les principales circonstances, sont brefs. Elle utilise le pronom indéfini "on" pour présenter Euphrosine.
On peut supposer que, d'après l'intonation de Cléanthis, elle caricature sa maîtresse.
Elle lui lance un regard dévalorisant, de mépris.
Il y a donc un certaine distance entre elle et sa maîtresse.
II - Le théâtre dans le théâtre.
Cléanthis est sur le devant de la scène, elle renforce le théâtre dans le théâtre. De plus, elle souligne le caractère théâtral par le thème du paraître.
Cet aspect convient à la petite comédie.
Vocabulaire de la coquetterie- formule de politesse.
Tonalité comique : beaucoup de fantaisie, elle crée des personnages de façon ironique et des situations pleines de