L'image
Comment concilier le respect des personnes et le respect de Jusqu’où peut-on aller dans le poids des mots et dans le choc des images la vérité, le devoir d’informer et le droit à protéger sa vie privée et son image ?
L’éthique d’un journal se construit à partir d’une culture commune et de quelques principes forts. La liberté d’opinion et d’expression n’est pas un privilège des journalistes : " tout individu y a droit, sans considération de frontières et par quelque moyen que ce soit " (Déclaration universelle des droits de l’homme). C’est donc l’ampleur du moyen utilisé par les journalistes (presse écrite, radio, télévision, internet …) qui augmente leur responsabilité. Tous les textes (nationaux ou internationaux) prévoient des limites à la liberté d’expression, au nom du vieux principe selon lequel aucun droit ne va sans des devoirs. Exemples : Citoyen, j’ai la liberté d’expression. Mais l’injure publique à un juge est un délit. Journaliste, j’ai la même liberté. Mais si j’affirme sans preuve que quelqu’un a commis un acte qui porte atteinte à son honneur, je peux être condamné pour diffamation. Citoyen, j’ai le droit de déjeuner sur mon terrain privé sans que quiconque vienne faire des photos de ma famille à notre insu. Journaliste, j’ai le droit de rendre compte d’un procès mais pas celui de diffuser la photographie d’une personne portant des menottes. Ainsi le droit a-t-il encadré la liberté d’expression … pour protéger d’autres droits et d’autres libertés aussi légitimes (droit à la sécurité, droit à la vie privée et à l’intimité, droit à la propriété…). A ces limites juridiques peuvent s’ajouter, de manière plus ou moins fortes selon les médias, des règles déontologiques, c’est-a-dire des devoirs librement acceptés par ceux qui pratiquent un même métier (déontologie des journalistes, des médecins, des avocats …).Parfois elles sont orales (par tradition, on sait que telle chose " se fait " ou " ne se fait pas "),