L'immigration
L’un des phénomènes sociales plus problématiques et controversés du nouveau millénaire est l’immigration. Avec ce mot on désigne l’entrée dans un pays de personnes étrangères qui y viennent pour y séjourner ou s’y installer pour causes différentes: économiques, socials, politiques ou personnelles.
À l’heure de la polémique sur l’identité nationale, beaucoup des Français feignent d’oublier que la France, depuis près 150 ans, est une terre d’immigration. Au XIXͤ siècle, la France accueillait déjà des travailleurs venus de toute l’Europe et cette politique s’est prolongée tout au long du XXͤ siècle. Ce brassage a fait de la France l’un des pays les plus multiculterels du monde. Cette histoire a diversifié l’origine des Français: selon les démographes Catherine Borrel et Patrick Simon, un quart des enfants de moins de 18 ans ont un grand-parent maternel né à l’étranger.
Au début des années 1970, alors que la crise pétrolière s’émerge, les restrictions comme la suspension de l’immigration des salaries, l’instauration d’une politique de retours volontaires et l’expulsion des sans-papiers ont stabilisé les flux migratoires. Mais, si l’immigration s’est stabilisée, son visage s’est transformé: aux jeunes célibataires venus du Maghreb pour travailler en usine dans les années 1970 se sont substitués des femmes et des enfants accueillis dans le cadre du regroupement familial. Les pays d’origine se modifient: les immigrés viennent de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie du Sud-Est. Cette histoire de l’immigration française a donné naissance a l’émergence des deuxièmes générations qui ont façonné le visage de la France, laissant croire à beaucoup de Français que l’immigration ne cessait de croître. L’origine de cette deuxième génération reflète l’histoire des flux migratoires français: la deuxième génération italienne est la plus nombreuse devant l’algérienne, l’espagnole, la