L'impact de la violence à la télévision sur les jeunes
Mission d’évaluation, d’analyse et de propositions relative aux représentations violentes à la télévision.
LA VIOLENCE A LA TELEVISION
RAPPORT de Madame Blandine Kriegel à Monsieur Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la Culture et de la Communication.
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LA VIOLENCE A LA TELEVISION
Résumé du rapport de la mission Kriegel
La dérive de la violence dans notre société républicaine démocratique particulièrement attachée à la liberté est un phénomène dont nous avons pris lentement et récemment conscience. Que nous est-il arrivé ? Comment avons-nous laissé filer les incivilités, les agressions et s’installer une situation particulièrement dommageable aux plus fragiles : les pauvres, les femmes, les enfants ? Cette interrogation, les individus, les familles, les responsables, se la posent tous uniment et séparément. Il était inévitable qu’elle s’adresse aussi à ce qui constitue l’un des principaux vecteurs de la culture et de la communication dans notre société : la télévision. La Mission qui nous a été confiée par Monsieur Jean-Jacques Aillagon procédait d’une volonté de sursaut : « la protection des plus vulnérables, la lutte contre toutes les formes de violence, le refus de la discrimination et de la haine sont au cœur de notre pacte social », écrivait le Ministre dans les premières lignes de la triple Mission d’évaluation, d’analyse et de propositions d’actions et de législation qu’il définissait le 6 juin 2002 et qui précédait l’installation d’une Commission de trente-six personnalités représentatives du monde des médias, de l’éducation, de la médecine et du droit. Le rapport remis au Ministre est le résultat du travail commun de l’ensemble de ses membres qui ont contribué activement à son élaboration.
1 – L’évaluation Après avoir fait le point des travaux déjà existant sur la violence à la télévision, sur la législation européenne et nationale en vigueur, la Commission a auditionné de nombreuses