L'influence féminine dans la langue française moderne
1. Historique
Afin de mieux situer les propos qui seront tenus dans cet exposé oral, il convient de faire un bref retour sur la présence des marques de féminin dans la langue et ce, de l’ancien français au français moderne.
1. Apparition des marques du féminin dans la langue
1. Ancien français (IXe - XIIIe)
Le latin, auquel notre langue a emprunté la majorité de son vocabulaire, le faisait tout simplement en jouant sur l’alternance des suffixes masculin/féminin (-us/-a, -tor/-trix) : dominus (maitre) domina (maitresse)». «C’est en usant du même procédé que l’ancienne langue a créé les formes féminines des noms de métiers, titres, grades et fonctions qui foisonnent dans les textes littéraires ou juridiques, les registres et comptes de tous ordres.»
(Femme, j’écris ton nom… Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, 1999, http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/994001174/0000.pdf)
En Ancien français, on remarque déjà que le genre se distribue selon le modèle de différenciation des sexes. (R.L Wagner, p. 86)
On remarque quelques procédés de formations du féminin notamment en regard des substantifs féminins dont :
1ère déclinaison : substantifs féminin formés par la terminaison en e
2e déclinaison : substantifs féminins à alternance radicale. Quelques mots féminins présente un élargissement suffixal en –ain pendant du masculin –on (Le prénom féminin se décline sur ce modèle ex : Eve- Evain; Berte- Bertain, etc.)
Les épicènes sont déjà présent en AF, mais en ce qui concerne principalement les adjectifs épicènes : (Geneviève Hasenohr et Guy Raynaud De Lage, Introduction à l’ancien français, p.65)
2. Moyen français (XIVe - XVe)
Le moyen français est une langue « fluente, vacillante, dont l’usage n’est pas encore fixé» (Pierre Guiraud, Le Moyen français, p. 48).
Dans le moyen français, il est possible