L'instabilité du monde arabe et le pétrole
En effet, le baril a franchi la barre symbolique de 100 dollars, pour la première fois depuis 2008, et continue son mouvement à la hausse. L’instabilité en Libye entraine la perte de 1.2 millions de baril/jour d’exportation de pétrole libyen, ce qui frappé durement les marchés. Plusieurs compagnies pétrolières ont annoncé un ralentissement voire la suspension de leurs activités, aussi la fermeture de ports alimente-elle l’incertitude quant au niveau des exportations d’or noir libyen.
Dans ces conditions, les craintes des marchés sont attisées par le discours intransigeant de Mouammar Kadhafi où il a affirmé qu'il se "battrait jusqu'à la dernière goutte de (son) sang", laissant craindre une poursuite du chaos dans le pays et des perturbations du secteur pétrolier. Naturellement, les bourses mondiales chutent, même avec une Arabie Saoudite s’engageant à compenser les éventuelles ruptures d’approvisionnement causées.
Quoique, ce qui alimente cette flambée des prix, n’est pas la pénurie de l’or noir sur les marchés, mais la peur qu’elle se matérialise, surtout avec l’Algérie et l’Iran en péril. Un effet domino, affectant d’autres pays exportateurs du pétrole serait fatal. D’autant plus que l’Iran est le 4éme producteur mondial de pétrole.
La vague de contestation politique et sociale se poursuit, entrainant une hausse des prix, non seulement du pétrole, mais aussi du gaz, et naturellement des matières premières et des produits manufacturés.
La Libye, membre de l'OPEP, exporte en temps normal 1,49 million de barils par jour, en majeure partie 85 % vers l'Europe, selon l'Agence internationale de l'énergie, et donc l’impact de la situation libyenne, sera principalement senti au niveau européen, mais si