L'intégration des musulmans en suisse
I. Présentation de la problématique
Depuis les années 70, la population musulmane ne cesse de croître sur le territoire suisse. Un grand nombre de musulmans a immigré dans les pays occidentaux dans l’espoir d’un avenir meilleur. La raison : autant à cause des guerres qu’aux difficultés économiques qu’ils connaissent dans leur pays d’origine. Il y a 30 ans, la Suisse s’intéressait peu à ces immigrés musulmans. Cela fait une décennie que leur présence semble nous préoccuper. Depuis l’attentat du 11 septembre 2001 à New York et les attaques terroristes dans le monde. Par conséquence, les propos de certains fondamentalistes en Suisse ont été mis au devant de la scène par les médias et les politiques. Cela a provoqué chez nous de la crainte, parfois du rejet, et de nombreux questionnements. Je tenterai dans cet exposé d’éclairer la problématique suivante : Les musulmans peuvent-ils s’intégrer en Suisse ?
Encore faut il s’entendre sur ce que signifie le mot « intégration ».
C’est le processus de rapprochement et d’adaptation d’une personne dans un nouveau milieu. Il existe diverses formes d’intégration : sociale, économique, politique…. Certes, mais dans tous les cas, il est indispensable qu’il y ait une volonté d’intégration de la part des deux parties ; un volonté d’intégrer de la part du pays accueillant et une volonté de s’intégrer de la part des immigrés.
Selon le pays, l’intégration se fait différemment. Selon le modèle d’intégration universaliste, l’intégration est de la responsabilité des immigrés. Il s’agit d’une intégration par assimilation, c’est-à-dire que les étrangers doivent s’adapter aux valeurs, us et coutumes fondamentales de la société du pays qui les accueille. Ce modèle a pour but l’égalité de tous les individus.
Selon le second type d’intégration -l’intégration multiculturaliste- le pays accueillant reconnaît les particularités des communautés diverses. Les différences éthniques, religieuses et