Chapitre 1
L'invention de l'élection

Introduction
Pour occuper un poste, l'élection n'a pas été la pratique la plus courante. On identifie de manière spontanée l'élection à des formes d'occupation de postes d'État, et le vote est souvent joint au terme de démocratie. Cependant, cette association a 2 conséquences : elle assimile et confond la démocratie et l'élection en terme de pratique libre et concurrentielle. elle assimile ceux qui sont élus à des Hommes de pouvoir, donc une dimension sacrée s'instaure (légitimité qui permet d'user des prérogatives en question décrites dans un texte ou un règlement). Ici, le vote fait acquérir un pouvoir de notoriété.

Les sociétés fonctionnent suivant des logiques très différentes, et ce processus commun fait naître des situations parfois ambivalentes les unes des autres malgré une pratique commune.

Pour exemple, dans l'Histoire grecque, la règle démocratique supposait non pas l'élection mais le tirage au sort, ce qui paraissait en l'état démocratique à l'époque. La plupart des postes de magistrats donnait lieu à un tirage au sort également, tandis que d'autres donnait lieu à des votes en Assemblée. Chaque magistrat ne pouvait prétendre à d'autres magistratures. Autres correctifs de ce tirage, c'est l'épreuve que devait subir ceux qui étaient tirés au sort : on faisait en sorte que les dieux ne se trompent pas. Par ailleurs, on pouvait préalablement refuser une magistrature. Il faut s'interroger sur cette omniprésence du tirage au sort en justifiant le pourquoi de telle pratique dans un contexte donné précis. La dimension religieuse compte, cependant le fond du problème explique que le tirage au sort évitait qu'une même personne puisse concentrer sur sa personne un ensemble de pouvoirs. A l'inverse, aujourd'hui, l'élection surtout à une large majorité, rend possible et envisageable la réélection (ex : en France, on ne permet pas une candidature indéfinie).
L'élection au yeux des Grecs avait une tournure