Benghazi attack
La démocratie est, selon la célèbre formule d'Abraham Lincoln, « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Elle suppose donc la suprématie du peuple pour tous les choix régissant la vie politique. De cette prépondérance du peuple découle la souveraineté de celui-ci, légitimant ainsi son rôle au niveau étatique. Dans les démocraties modernes, le régime est représentatif, c'est-à-dire que le peuple vote pour élire des individus en lesquels ils reconnaissent leurs valeurs et qui vont servir l'intérêt général. L'une des principales caractéristiques de la démocratie est la séparation des pouvoirs. En effet, depuis les travaux de Montesquieu au 18e siècle, le pouvoir est considéré comme dangereux et doit être limité pour éviter de tomber dans un régime autoritaire, où le pouvoir émane d'un seul individu. La séparation des pouvoirs consiste en une division du travail étatique en trois : la fonction législative vote les lois, la fonction exécutive les applique et la fonction judiciaire sanctionne une mauvaise application des normes.
Empiriquement, la séparation des pouvoirs et démocratie sont liées, la seconde n'existant pas sans la première. La séparation des pouvoirs a été étudiée dès l'Antiquité par Aristote ; ses travaux ont servi de base à l'élaboration de la théorie classique des pouvoirs, par Locke d'abord puis par Montesquieu. Cette théorie a eu des répercussions immenses sur les régimes qui se sont mis en place à l'époque des Lumières.
[...] Selon lui, le pouvoir est dangereux c'est pourquoi il ne doit pas appartenir à un seul individu sous peine de risquer que le régime se transforme en dictature. De plus, chaque pouvoir a l'apanage de sa fonction et est en mesure de contrôler et limiter le domaine d'action