En présentant le personnage de Monsier leBaron dans son conte philosophie intitulé Candide ou l’optimisme, Volaire dit : Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie.De premier abord, cette description risque de paraitre distordue du fait que la puissance du Baron n’a pas de relation cohérente avec les « fenetres » ou la « porte »de son château. Ce rapprochement faussement logique incite le lecteur à interpréter ou traduire le discours voltarien décalé de la réalité. Voltaire a eu recours à l’ironie.On pourra donc définir l’ironie comme une forme d’expression qui présente un écart entre le signifiant et son signifié. Elle est principalement employée pour se moquer d’une personne, d’une situation, voire meme une idée. L’ironie étant une figure de style qui consiste à dire autre chose que l’on pense, et qui nécessite de ce fait une interprétation, n’est-elle pas susceptible d’induire le lecteur en erreur ? N’est-elle pas un procédé qui cache la réalité, et présente ainsi les faits dans un contexte ambigu ? Ou au contraire, est-elle une arme d’argumentation efficace qui éclaire des réalités, dénonce des tares, tout en amusant le lecteur ? On le voit, la question est bien moins simple qu’il n’y parait tout d’abord : elle ouvre un champ d’investigation très large, et complexe. Recours à l’ironie chez les personnages de « Fausses confidences » de Marivaux, et multiples exemples de l’ironie socratique dans l’œuvre philosophique de Platon intitulée « Phèdre », les œuvres inscrites au programme nous permetteront de répondre aux questions posées. Il s’agit d’abord d’étudier les aspects qui font que l’ironie « Dévoile le monde comme ambiguité », ensuite de s’intéresser à son aspect révélateur et amusant. L’homme étant un etre de raison, il cherche la vérité et c’est pourquoi il désire avoir des connaissances et des informations exactes.