Lettre de voltaire à son éditeur
A mon éditeur et ami Panckoucke, intro Cher ami, j’ai bien pris connaissance de votre lettre m’exposant vos interrogations quant à la forme de mon écriture. Pourquoi le conte philosophique ? D’une part afin de déjouer la censure et d’autre part d’attirer un plus grand nombre de lecteurs.
I
Le conte philosophique me permet de contester et de critiquer l’injustice et l’intolerance (le pouvoir absolu, la politique, la morale traditionnelle, la religion …),soutenir la science et la raison et tout cela sous couvert de masques tel que le merveilleux, le sentimental ou l’exotique .Exotique car mes contes font souvent reference au moyen-orient. ce dépaysement a deux fonctions : d’une part, il répond au goût de notre XVIIIème pour l’exotisme ; d’autre part, il permet de faire la critique de la société française en évitant la censure. de la sorte, le lecteur est éclairé par mes lumières et il éveille par lui-même sa réflexion critique par rapport à ce qui l’entoure sans qu’il soit possible de prouver que l’on fasse références à nos propres institutions.
Les personnages fictifs, reliés à des evenements reels tel que le tremblement de terre à Lisbonne dans l’autodafé de CANDIDE, m’ont permis de denoncer le pouvoirs de barbarie de la religion tout en révelant la totale inefficacité et l'absurdité de l'autodafé cruel par La chute ironique en forme de constat « le même jour la terre trembla de nouveau » cette ironie tout au long du conte permet l’instauration d’une complicité avec le lecteur puisqu’il est séduit et s’amuse à dechiffrer le message transmis « par exemple lorsque je cite « des appartements d’une extrême fraicheur, dans lesquels on n’etait jamais incommodé du soleil »celui qui me lis comprend de suite qu’il s’agit de prison cependant rien n’est exposé de facon explicite mais le lecteur eclairé comprendra qu’il s'agit d'une attaque en règle contre la religion et les atrocités commises en son nom il s’agit d’être prudents