L'irréparable de baudelaire
Pour Marie Daubrun, Baudelaire la représente plutôt comme une sœur, quelqu'un qui a besoin d'être protégée. Il utilise souvent des expressions qui montrent que les deux amants sont très proches : « Mon enfant, ma sœur », « Amante ou sœur », « majestueuse enfant ». Certains poèmes comme "L'invitation au voyage", "Chant d'automne", souligne cet amour filiale, la tendresse qu'il y a entre lui et son double, Marie Daubrun. Elle devient son soleil, la douceur de l'automne, celle qui le conduit dans un monde qui échappe à l'ennui, où « tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». Le poème "Le beau navire" présente de nombreuses images pour décrire le corps de cette femme. L'auteur la compare à « un beau vaisseau qui prend le large », à une sorcière, au vin, à un serpent. Il montre donc toute la beauté de la femme qui se mêle parfois au mal, d'où toute sa complexité. Dans l'irréparable, Baudelaire fait allusion à une pièce de théâtre de Marie Daubrun, mais c'est pour mieux souligner que le monde idéal n'est qu'une fiction, qui ne peut pas être atteint. Le poème "Poison" montre l'actrice sous un autre jour. Elle peut aussi devenir dangereuse pour le poète. Son amour risquerait de l'empoisonner, et le menait à la mort. Dans "Causerie", on voit que Baudelaire pourrait chercher une certaine tranquillité, un calme qui lui ferait oublier ses précédents tourments