L'islam et démocratie
Après le christianisme, l’islam est la religion la plus répandue dans le monde avec plus d’1,3 milliards d’adeptes. Cette religion monothéiste demeure aujourd’hui la seule dont le nom est présent dans l’appellation officielle d’Etats tels que les Républiques islamiques d’Afghanistan, de Mauritanie, d’Iran et du Pakistan. On y voit souvent une corrélation forte entre vie politique et vie religieuse, au point que l’apostasie est considérée dans plus d’un pays musulman comme un crime. Ainsi, Abdul Rahman fait parti de ces nombreux afghans inculpés, accusé en mars 2006 de s’être converti au christianisme. Bien que la République islamique d’Afghanistan cite dans sa constitution la Déclaration universelle des Droits de l’Homme qui garantit la liberté de culte, cette même constitution interdit toute loi contraire à la sharia interdisant de son côté la reconversion à une autre religion. Pour sa part, l’Iran punit de mort cette reconversion et la Libye – dont le slogan favori de son chef d’Etat depuis le 1er septembre 1969, le colonel Muammar al-Kadhafi, est « Notre socialisme, c’est l’islam » - condamne l’individu accusé d’apostasie par la perte de sa citoyenneté. Ainsi, parler de pays musulmans revient à se référer à des pays où le domaine législatif et le domaine religieux n’établissent pas de barrières strictes entre eux. Cependant, si l’on parle de pays musulmans et d’islams, c’est bien parce qu’il ne s’agit pas de prototype appliqué minutieusement et de manière identique dans différentes zones géographiques mais bel et bien d’une réalité aussi diverse que variée. Réduire les pays musulmans et la culture islamique avec toute l’influence qu’elle peut induire à des généralités et des faits similaires d’une frontière à l’autre reviendrait à étiqueter