L'opinion publique
L’opinion publique au XVIIIème siècle
Richelieu, ministre de Louis XIV, est convaincu que la force ne pouvant suffire à un gouvernement, l’accord au moins partiel des consciences est nécessaire à l’action des responsable politique. Quand à Louis XIV, il se décrit « informé de tout, écoutant [ses] moindres sujets ». Il sait que l’efficacité de son gouvernement et la réalisation de ses desseins dépendent étroitement de l’opinion que ses sujets ont de lui. C’est ce que représente l’absolutisme : l’incorporation de la nation au roi. « Mon peuple n’est qu’un avec moi » (Louis XV). Ils savent que les hommes, victimes de leurs envies, font preuve d’une ignorance du bien de l’Etat, ce qui appel forcément la contrainte de l’autorité. L’opinion doit être encadrée. On voir donc en 1630, l’apparition de l’Académie française, mais aussi d’une presse orientée avec des journaux comme le « Mercure français » ou la « Gazette » et d’une littérature officielle.
Le XVIIIème siècle correspond à l’émancipation de l’intelligence, une avancée de l’esprit de libre examen.
La bourgeoisie intellectuelle et commerçante montante, forte de son capital économique et surtout culturelle prétend à l’exercice du pouvoir ou du moins entend peser sur les autorités politiques par divers moyens. Elle forme les premiers balbutiements de l’opinion publique.
On doit la paternité de cette expression à Jean Jacques Rousseau, elle désigne alors les idées et sentiments partagés par un peuple ou une communauté. Elle a une connotation péjorative de conservatisme et de contrôle social, elle se rattache à la rumeur.
L’opinion publique peut se nommer de différentes façon : bien commun, opinion du plus grand nombre, volonté générale… Elle est une entité double, représentant à la fois une forme de manipulation et une philosophie politique.
Elle contribue à la naissance et à l’essor de l’espace public. C’est sur cela que nous allons essentiellement baser notre étude.
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