L'utilisation du je dans la langue méridionale
Nous connaissons aujourd’hui des programmes et des méthodes d’enseignement plus riches et plus diversifiés que ceux dont on s’est servi autrefois. Nous ne devons plus nous croire limités à des pratiques contraignantes, désuètes ou vieillottes ; il n’est que juste de se féliciter des nombreux avantages que l’évolution de la science littéraire et celle de la pédagogie tout ensemble nous ont valus.
Pour certains, c’est la vie tout entière qui surgit des livres, avec des foules de problèmes variés que l’étude de la littérature mène à approfondir.
Pour d’autres, les questions passionnantes que se sont posées les spécialistes de la théorie et de la technique littéraires ouvrent un vaste champ de réflexions ; l’expérience que les élèves auront ainsi acquise leur donnera accès aux arcanes subtils des différents genres : roman, théâtre, poésie.
Enfin, il n’est pas souhaitable que l’on exclue la discipline plus ancienne qu’est l’histoire de la littérature. Parmi les professeurs, combien se sont crus justifiés d’omettre absolument cette branche ? Plus d’un s’étonne qu’on puisse contester l’intérêt des travaux patiemment accumulés qui nous éclairent sur les courants idéologiques et esthétiques. Serait-il oiseux de se familiariser avec les sociétés qui ont vu éclore les chefs-d’œuvre de notre patrimoine intellectuel ? Quoi qu’on en ait dit, on ne gagne rien à occulter l’histoire.
Quelle que soit la pente favorite de tel ou tel esprit, il apparaît aussi qu’il n’aurait rien à perdre en s’initiant à conjuguer intelligemment les méthodes. Ne fût-ce que de temps à autre, l’emploi dûment réfléchi et cohérent de plusieurs modes d’investigation simultanés promet un enrichissement considérable : que la multiplicité des points de vue permette de connaître mieux et davantage, n’est-ce point une vérité des plus communément admises