L'école des femmes, acte i, sc.
Molière, fondateur de l'illustre théâtre, monte l'école des femmes en 1662, au sommet de sa gloire. Ici, c'est la scène d'exposition qui répond à un double objectif: la présentation du contexte des personnages et de l'intrigue. Dans cette tirade Arnolphe expose son point de vue de l'épouse idéale et l'éducation qu'elles doivent avoir reçu et celle qu'elles ne doivent pas avoir reçu.
☺ En se basant sur la tirade d'Arnolphe, nous essayerons de déterminer en quoi consiste une bonne éducation.
I/ Arnolphe : un modèle de bonne éducation, celle qui fait devenir un « honnète homme »
a) Arnolphe, dans certaines mesures, incarne l'idéal de l' « honnête homme »
-v82 -> sa thèse au présent de vérité générale
-S'appuie sur des exemples pour que son argumentation soit imprenable (la femme de Chrysalde est « fort sage »(v.83)
-éliminer l'objectif (femmes de certains gens)
-suggérer tous les problèmes (Moi, je (v.87)
-supposition de 6 vers où il s'imagine ce qu'il se passerait avec une femme habile (non ... non (v93)
-argumente : « celui qui agit pour n'être point sot »(v82)
-refus péremptoire d'une femme intelligente :
(« femme intelligente » + 3 derniers vers) -> conclusion introduite par la femme de Chrysalde
b) Quelques ambiguïtés
-Arnolphe fait trop facilement appel à la religion de manière illogique.
Ex : v.38 -> il mélange foi et expérience v84 -> mauvais présage = superstition (païens VS foi chrétienne )
-Arnolphe ne s'appuie pas tout le temps sur la raison : ce n'est pas un honnête homme. Il utilise un vocabulaire pseudo-religieux : ex -> le « moi » est au centre de son raisonnement.
V38 -> « je vois » « je suis » « je veux » ... allusion aux souhaits de la femme.
V31 -> expressions péjoratives.
Arnolphe fait preuve d'un certain égocentrisme, ce qui va à l'encontre de l'honnête homme.
Finalement, Arnolphe n'incarne pas l'idéal de l'honnête homme. Son éducation n'a pas été si réussie.
Il va