L'économie lyonnaise au moyen-âge
Introduction :
En dépit d’une situation géographique particulièrement avantageuse vis-à-vis des grandes voies de communications, la cité lyonnaise ne fera montre, durant la plus grande partie du Moyen-Age, que d’un rayonnement économique fort limité. Cité confluente de la Saône et du Rhône, point de passage majeur entre l’Europe du Nord et la Méditerranée, elle ne bénéficiera que tardivement de ponts solides, éléments pourtant indispensables à son essor commercial ainsi qu’aux nombreux convois ecclésiastiques et militaires qui ne cesseront dès lors d’en user.
Durant l’antiquité, la cité se révélait pourtant fort prospère de par sa situation et la présence de nombreuses institutions impériales. Cependant, ayant été vaincue militairement en 197 par Septime Sévère (elle soutenait alors son rivale), la ville sera livrée au pillage et aux flammes, tout en étant délaissée ultérieurement au profit des villes voisines. Il faudra attendre le début du XIème siècle, avec l’implantation d’un puissant archevêché, pour que Lyon retrouve une place d’importance dans la région.
Si la cité va effectivement développer une économie locale passablement forte suivant les périodes, et cela notamment grâce à son nouveau rayonnement religieux, il n’en sera pas de même de son commerce extérieur. Il faudra pour cela attendre la construction d’un premier pont de pierre sur la Saône, en 1077, pour débuter une dynamisation des échanges. La construction d’un second, vers la fin du XIIème siècle, sur le Rhône cette fois, représentera une nouvelle étape cruciale dans le développement économique de la ville.
Avec la perte d’influence progressive de l’église au profit d’une nouvelle bourgeoisie se renforçant de jour en jour, l’économie lyonnaise développera, à l’aube de la renaissance, de puissants nouveaux facteurs économiques.
Mais avant dans arriver là, nous allons reprendre ci-dessous trois des aspects majeurs du développement économique de