L'arrivée de la société moderne a bouleversé l'ordre de l'Église: les nouvelles théories scientifiques, l'urbanisation, le libéralisme et l'industrialisation sont autant de nouveaux défis auxquels elle devra faire face. Quels ont été leur impact sur la société ? Comment l'Église s'y est-elle prise ? Nous l'analyserons dans deux parties distinctes.

L'urbanisation est l'un des premiers changements auxquels devra faire face l'Église. En effet, l'explosion de la population dans certaines villes rend difficile pour les prêtres l'encadrement de celle-ci. La relation de proximité présente dans les milieux ruraux n'est donc plus possible. Second point important, l'industrialisation : les ouvriers (hommes, femmes voire enfants) doivent travailler le dimanche. Il leur est donc impossible de se rendre à la messe. Le libéralisme débouchant de l'industrialisation amène avec lui de nombreuses revendications sociales, comme la réduction du temps de travail, l'augmentation des salaires, et l'interdiction du travail des enfants ; tout ceci parallèlement à l'émergence d'un mouvement traditionaliste qui rejette les changements. On note également l'augmentation relative du nombre de divorces. Enfin, de nouveaux courants de pensée apparaissent : la laïcité, la séparation avec l'État, et la question sur le statut des prêtres ébranlent l'Église. L'apparition de nouvelles théories scientifiques renforcent le sentiment anticlérical, en particulier la Théorie de l'Évolution de Darwin, qui affirme que l'Homme descend directement du singe. Comment l'Église a-t-elle réagit à tout ces changements ?
Le pape Pie IX décide de publier en 1864 le Syllabus où il liste toutes les erreurs humaines de l'époque, comme entre autres : la raison humaine, la laïcité, la séparation de l'Église et de l'État, tant dans le domaine de l'éducation que politique, le divorce, les révoltes contre les souverains, ainsi que le progrès et la civilisation moderne. Cette position ultra conservatrice rebute de nombreux