L'évolution de la notion de travail jusqu'à nos jours
Les représentations et les attributs du travail
Une approche conceptuelle du travail. Le concept de travail n’est pas universel. Dans les cultures traditionnelles, l’activité de production n’est pas toujours prise en compte. Très souvent, il n’y a pas de mot qui traduise la notion de travail. En Occident, le travail est une nécessité, une contrainte qui s’oppose au temps libre. Ces notions ne s’imposent pas dans les sociétés traditionnelles. Le mot travail vient de travailler qui signifiait au Moyen-Age faire souffrir tourmenter, torturer. Le verbe vient du latin tripaium qui est un instrument de torture à trois pied. L’idée qu’il y a donc derrière le travail, c’est que c’est une torture, une souffrance. Le mot, dans son sens actuel apparaît tardivement, au XVIème siècle avec le développement du capitalisme. Le travail se déroule dans un lieu, dans un espace déterminé, pendant une période particulière. Le travail s’effectue ensuite dans un cadre social. Dans nos sociétés, le travail est un moyen de classement social : entre ceux qui ont ou n’ont pas de travail ; ceux qui possèdent un travail temporaire ou définitif ; et à l’intérieur de ceux qui disposent d’un travail permanent, le travail est-il intellectuel ou manuel ? Dans les sociétés traditionnelles, le statut de la personne est déterminé par son genre (sexe), la nature même de la personnes (libre, dépendante, etc.). La division du travail est un effet de la hiérarchie sociale. On ne pense pas que toutes les activités de production relèvent du travail. On considère qu’il y a une sphère des biens de subsistance et une série de biens destinés aux rites, aux loisirs ; ces derniers ne relèvent pas du système économique. Dans les sociétés traditionnelles la sphère du travail est compartimentée ; les activités de production sont accompagnées de rites magico-religieux. Le travail y est souvent organisé sous forme d’échange de services. Le volume et l’intensité du travail sont