l'adolescence et son corps
Piercing, tatouages, scarifications, anorexie, boulimie, violences physiques, plaintes hypocondriaques, dysmorphophobies…. autant de mots/maux qui évoquent les rapports compliqués et angoissants qu’entretiennent nombre d’adolescents avec leur corps dont les changements les angoissent et qui leur devient étranger, tandis que les relations aux proches se compliquent en raison des besoins contradictoires, d’autonomie d’une part et de dépendance affective et matérielle d’autre part.
Parents et professionnels de santé s’inquiètent, cherchant à repérer ce qui est normal dans ces comportements qui pour être fréquents, voire nécessaires, ne sont pas sans poser des problèmes quant à la gestion des limites à mettre en place.
Les transformations corporelles de la puberté surviennent autour de 13 ans dans les pays occidentaux....Elle se compose de la croissance osseuse, du développement des organes génitaux externes, mieux vécu par les garçons que par les filles, celui de la pilosité, les règles chez la fille, les éjaculations chez le garçon, l’acné et ses désagréments, autant de manifestations, qui, pour être attendues n’en sont pas moins source d’inquiétude, voire de malaise : on est « mal dans sa peau », au propre comme au figuré.
Ce corps qui se transforme inquiète l’adolescent qui perd le contrôle de la situation dans bien des domaines : son aspect a changé, il peut le constater lors de ses longues stations devant le miroir de la salle de bains, il redoute les boutons, l’acné qui, croit-il, le défigure. Son corps trahit les émotions et ses affects qu’il aimerait