c’est bien en amont de l’entrée dans le monde du travail que se trace progressivement, sur plusieurs années, l’orientation professionnelle : c’est à l’adolescence.L’insertion professionnelle différée par l’allongement nécessaire des études et par les problèmes du marché du travail, l’avenir qui s’ouvre sur des parcours d’adultes où alterneront temps de formation et temps d’emploi... ne doivent pas détourner notre attention de cette période cruciale de préparation où les chemins pris, s’ils ne sont certes pas définitifs (ne perdons pas de vue la souplesse de l’humain et la flexibilité, réelle ou visée, de nos systèmes sociaux !), construisent cependant des contraintes pour les lendemains.Les enjeux de l’adolescence pour la vie ultérieure, nul ne les conteste. Ils fondent une bonne part de l’activité professionnelle des conseillers d’orientation psychologues, celle qu’ils ont défendue au printemps 2003, épaulés par les enseignants eux aussi partie prenante dans l’orientation. Ils alimentent la pression croissante des familles, si anxieuses, à l’égard de l’école, et plus particulièrement de l’orientation à l’école, rendue responsable de toutes les déceptions. L’orientation scolaire revient une fois de plus sur le devant de la scène au terme du « grand débat » français sur l’école. Elle est aussi une préoccupation majeure dans les autres pays d’Europe.La revue L’Orientation Scolaire et Professionnelle s’est toujours intéressée à l’adolescence. En témoignent bien des articles disséminés dans ses volumes annuels et aussi la parution de numéros spéciaux (L’adolescence, 1994 ; L’expérience scolaire, 1998). Il était temps qu’en viennent d’autres. Nous avons décidé d’en proposer deux,celui-ci, et le prochain en 2005. Il y avait plusieurs raisons à cela.La première tient au progrès de la connaissance. Toute revue scientifique a le devoir de faire régulièrement le point des acquis et des questionnements dans ses secteurs d’intérêt. Le domaine d’étude de l’adolescence est