L’amour, le couple Au dix-huitième siècle, le mariage « d’amour » n’existe pas, le mariage est dit « de raison ». C’est un mariage arrangé pour augmenter le prestige des familles, pour favoriser les alliances entres les différentes familles de l’aristocratie ou encore pour accroître la fortune de la famille d’un des deux partis. L’objectif de ces mariages est pour les parents de marier leurs enfants à des fortunes égales ou supérieure. A cette époque, les classes sociales ne se mélangent pas. En effet quand on naissait dans l’aristocratie on devait épouser un ou une aristocrate et non une personne venant du tiers-état. Ainsi chez Marivaux dans Le Jeu de l’amour et du hasard, maîtres et valets se déguisent, Dorante pour éprouver l’amour de Silvia, et réciproquement, et cependant malgré ce subterfuge chacun tombe amoureux dans sa classe sociale (Acte II, scènes 6 et 7). Il arrivait cependant, en dépit de cette règle, que pour « redorer leur blason », des nobles ruinés marient leur fils avec une fille issue de la riche bourgeoisie marchande. Comme le souligne Erasme au XVIème «Les pères et les parents sont plus propres à faire de bon choix».
Les couvents : Au XVIIIème siècle, l'éducation des filles de la bonne société (Noblesse et Bourgeoisie) se fait en majorité au couvent. Considérées comme devant faire les "délices de la société par leur charme et leur esprit", les filles y sont coupées du monde extérieur et souvent, soumises à une discipline très strictes. On leur y enseigne un minimum de connaissances pratiques et religieuses dans le but d'en faire des épouses et des mères de compagnie agréable. La littérature romanesque a fait du couvent un lieu d'intrigues et de faits étranges ou scandaleux: complots ourdis par des gens haut placés, lieu de rencontre de sociétés secrètes, messes noires, enlèvements, assassinats ou pire encore... Bien que la réalité fut toute autre, il convient de remarquer que ce genre de faits divers soit de temps en temps