Qu'est-ce qu'une analyse ? Quel est le rôle de l'analyste ?

Le travail suivant est une réflexion sur le processus d'analyse, sur le rôle de l'analyste et ses compétences, ainsi que sur l'intérêt potentiel de cette démarche au niveau socio-culturel. Pourquoi analyse-t-on ? Comment analyse-t-on ? Qu'est-ce qui est analysable ? Qui est à même d'analyser ? A quoi, à qui cela sert-il ? Quels en sont les enjeux ? C'est ce à quoi nous allons tenter de répondre en prenant appui sur l'étymologie et différentes définitions du terme « analyse », sur les notes du cours, ainsi que sur des citations d'auteurs ayant réfléchi sur ce sujet.

Étymologiquement, le terme « analyse » vient du grec « analusis » qui signifie « décomposition ». L'analyse est une notion pluridisciplinaire, c'est-à-dire qu'on la retrouve dans de nombreux domaines, que ce soit en mathématiques, en physique, en biologie, en linguistique, en arts, en philosophie ou encore en psychanalyse.
En reprenant plusieurs définitions de l'analyse dans ces domaines ainsi que les définitions de l'analyse des faits économiques et politiques, de l'analyse de situation et de l'analyse de contenu dans le Dictionnaire français LAROUSSE, il s'avère qu'elles ont toutes ce trait commun qu'est la séparation d'un tout en plusieurs parties essentielles, et leur mise en relation, afin de mieux comprendre ce tout et l'appréhender. En d'autres termes, l'analyse est une méthode de recherche qui vise à donner sens à un objet.

Dans l'Antiquité déjà, le mathématicien Théon définissait l 'analyse en ces termes : « Méthode dans laquelle on prend comme concédé ce qu'on demande, pour arriver de conséquence en conséquence à une vérité incontestable. » (VIÈTE, 1868 : 8)
Dans un premier temps, le terme « concédé » est important car il explique qu'il faut avoir des connaissances préalables sur l'objet d'étude avant de pouvoir l'analyser. On peut partir de paradigmes, des postulats ou encore des préjugés... Cela suppose donc une volonté