L'antiquitee
La découverte et l'exploration de Pompéi (1750) et d'Herculanum sont considérés par les historiens comme signifiant l'apparition du néoclassicisme. Pourtant, l'expression a été trouvée bien plus tard, en 1880, « pour désigner des objets d'art hybrides, à la changeante faveur commerciale1 ». Il s'agit principalement d'un retour fantasmé et imaginatif à l'antiquité gréco-romaine. En architecture, ce renouvellement par l'inspiration de modèles architecturaux antiques a pris très facilement en France. En sculpture également, Diderot admire Falconet et sa sculpture « passionnée », tandis que Houdon retrouve la dynamique de la Renaissance française. Ce retour à un style palladien aura un fort retentissement, notamment lors de l'émergence de formes artistiques propres au continent nord-américain : en 1770, ce type d'architecture « néo-palladienne » se combinera à des formes originales pour supplanter, en Amérique, le style architectural des colons.
L’Allemagne subit l’influence du mouvement littéraire « sturm und drang » (tempête et élan). Les adeptes de ce mouvement sont des jeunes personnes qui sont opposés au siècle des lumières. Aux idéaux universalistes, ils opposent les exigences de leur sensibilité.
Les peintres allemands importants de l’époque sont Philipp Otto Runge, Caspar David Friedrich et Karl Friedrich Schinkel. Un groupe d’artiste va aussi se développer, les Nazaréens.
Philipp Otto Runge (xviiie ‑ xixe siècles), va notamment peindre Le Grand Matin. Il est très influencé par la littérature et il aime personnifier les forces