l'apport de la civilisation mesopotamiennedans l'huminité
Ce livre en édition de poche est même le seul à notre connaissance à présenter le cliché couleur original de la fresque de l’investiture du palais de Mari (XVIIIe av.) qui se trouve dans le fonds Gallimard. Les autres reproductions plus récentes ont des couleurs plus passées et sont même le plus souvent en noir et blanc.
Lorsque l’on se plonge dans cet ouvrage, surtout lorsque l’on n’a pas de connaissance très précise de l’histoire du Proche-Orient ancien, on serait a priori un peu rebuté. La période qui est traitée s’étend des dynasties archaïques du quatrième millénaire à l’empire perse achéménide qui s’effondre sous les coups d’Alexandre en -331 avant notre ère.
Dès l’introduction, l’auteur inscrit l’histoire de cette région du monde dans la vision que les occidentaux ont pu en avoir à différentes époques. Terre d’élection supposée du « despotisme oriental et d’une sexualité débridée » avec la référence à Babylone prostituée, ce Moyen-Orient reste encore pour la plupart des professeurs d’histoire chargé de mystères.
Dès l’introduction également, Véronique Grandpierre appuie sur le rapport entre les recherches archéologiques et l’évolution des conditions géopolitiques. En 2003, alors qu’il n’y avait pas une seule vitre cassée sur le ministère irakien du pétrole, protégé par les troupes américaines, le musée de Bagdad, un des plus importants du monde était littéralement mis à sac.
Archéologie et politique
Dans le premier chapitre, archéologie et politique, l’auteur décrit les différentes