L'avenir de Ginko
Afin de maîtriser la croissance urbaine sans consommer trop de terrain ni mettre trop de voitures sur les routes la priorité est donnée à la densification de la ville existante. De nouvelles maisons ou de nouvelles résidences poussent dans les interstices vacants. C'est la densification douce. Mais il y a aussi la naissance, ex nihilo, de villes nouvelles que l'on appelle pudiquement "éco-quartier".
Nos éco-quartiers d'aujourd'hui feront-ils mieux que les "cités" des années 60 et 70 ?
Vont-ils être des lieux de résidence appréciés sur la durée ?
Nous connaissons des négociateurs immobiliers, aujourd'hui retraités, qui nous ont relaté l'engouement des années 70 pour les appartements de Talence Thouars ou de Pessac Saige. Ces logements proposaient des niveaux de conforts très supérieurs à ce que le marché offrait par ailleurs. Il y avait de la clarté, des pièces disposées rationnellement, des terrasses, des ascenseurs alors qu'à cette époque les immeubles de Bordeaux centre étaient largement insalubres.
Les préoccupations de l'époque n'avaient rien à voir avec l'écologie mais l'enthousiasme pour ces nouveaux quartiers avec une promesse implicite de bien être et d'accomplissement personnel nous rappelle singulièrement la communication institutionnelle d'aujourd'hui (la pub) au sujet des éco-quartiers.
Nous ne confondons pas les éco-quartiers, véritables villes nouvelles, avec la densification de quartiers historiques, tel celui de La Bastide. Ce quartier, en bord de Garonne est devenu très prisé. Il est doté d'équipements collectifs qui le structurent et en font un vrai lieu de vie (Jardin botanique, parc aux angéliques, enseignement supérieurs, commerces restaurants ...). Les "bastidiens" peuvent se rendre Place de la Bourse en 10 à 15 minutes à pieds.
L'éco-quartier-ville-nouvelle de Ginko, à Bordeaux Nord, ne dispose pas de tels atouts. Il est près du lac, ce qui permet à certains conseillers de le présenter comme une