L'edit de Nantes
En résumé, les pasteurs sont exilés sans leurs enfants de plus de 7 ans la célébration du culte est interdite sous peine de châtiments les simples fidèles n’ont pas le droit de quitter le royaume les enfants sont obligatoirement élevés dans la religion catholique les temples restant sont détruits.
C’est donc la fin de la législation dérogatoire qui permettait aux protestants d’exercer leur culte depuis l’édit de Nantes.
C’est la fin officielle du protestantisme dans le royaume de France, sauf en Alsace récemment annexée.
A destination de qui ?
Des protestants.
Des catholiques.
Quelles solutions face à la à la Révocation ? 3 solutions : abjurer / partir / résister
Bilan : c’est un échec.
Beaucoup de conversions ne sont pas sincères. Malgré la violence de la répression contre les assemblées du Désert, le culte clandestin persiste. Le problème protestant n’est donc pas résolu.
Applicable à tout le royaume – sauf à l'Alsace, où l'édit de Nantes n'avait jamais été appliqué –, la révocation est accueillie avec enthousiasme par l'opinion catholique.
Malgré l'interdiction royale, entre 200 000 et 300 000 réformés, appartenant surtout aux professions libérales et aux métiers du négoce et de l'artisanat, s'enfuient vers les pays de refuge de l'Europe protestante, dont ils enrichiront le potentiel économique et intellectuel. Les grands négociants et les financiers, toutefois, n'émigrent pas et poursuivent sans dommages leurs activités dans le royaume.
Les Provinces-Unies accueillent le plus gros contingent de réformés (environ 70 000), suivies de l'Angleterre (50 000), du Brandebourg (25 000) et de la Suisse (22 000). Cet exode s'accompagne en Europe d'une véhémente critique contre la tyrannie louisquatorzienne, alimentée par les écrits des réfugiés, qui favorisent la formation de la deuxième coalition européenne contre la France (1679-1688).
Quant aux protestants restés dans le royaume, ils