Introduction
Au 4ème semestre 2013, le chômage en France métropolitaine est de 9,8% selon l’Insee. Un chiffre qui touche en grande majorité les jeunes : 23% d’entre eux se retrouvent aujourd’hui sans emploi.
Cette situation tient pour origine directe la dégradation du marché du travail et la crise économique qui ne font qu’allonger la période située entre la fin des études et le premier emploi durable.
Si l’emploi stable est aujourd’hui synonyme d’entrée dans la vie adulte, il est également gage de l’obtention d’un logement, la formation d’un couple puis d’une famille. Or, les chiffres parlent d’eux-mêmes, le taux d’activité s’élève progressivement :
16,7% entre 15 et 19 ans
60% entre 20 et 24 ans
92% entre 25 et 29 ans.
Le niveau de qualification conditionne malgré tout l’accès à l’emploi : les jeunes détenteurs d’un bac +2 sont 70% à occuper un CDI. Cependant, la longueur des études n’est pas le seul paramètre entrant en ligne de compte : certaines filières professionnelles débouchent sur une insertion rapide.
Il fallait en 2006 en moyenne 16 CV pour décrocher un premier emploi. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à 27.
La France est pourtant loin d’être la plus mal lotie puisque le taux de chômage des jeunes en Espagne et en Grèce dépasserait les 50%.
Tous ces chiffres soulignent donc la même problématique :

Peut-on parler d’une crise de l’emploi des jeunes en France aujourd’hui ?

Dans un premier temps, nous verrons que l’emploi des jeunes est aujourd’hui en berne, particuliers à travers un taux de chômage qui stagne et le recul de l’apprentissage. Puis, nous nous attarderons sur les mesures prises par le gouvernement pour encourager les entreprises à embaucher des jeunes.

I) L’emploi des jeunes en France en berne aujourd’hui

1) Un taux de chômage qui stagne
Les jeunes sont les premières victimes du ralentissement de la croissance depuis le milieu des années 70 avec la précarisation accrue du marché du