L Esclavage Au 18e
Les ports européens prennent leur essor avec le développement du commerce triangulaire. En particulier Copenhague au Danemark, Nantes et Bordeaux en France, Lisbonne au Portugal et Liverpool en Angleterre jouent un rôle majeur. Les armateurs de ces ports s'enrichissent et font partie d'une nouvelle bourgeoisie qui fait également naître de nouveaux modes de consommation.
L'Angleterre a déporté au total plus de 2,5 millions d'esclaves, contre 2 millions pour le Portugal et un million pour la France.
Les captifs africains sont originaires du Sénégal, de Côte d'Ivoire, du Congo, d'Angola ou encore du Bénin.
Ils sont mis en esclavage dans les plantations de Cuba, de Jamaïque, de la Barbade, de Guyane, de Louisiane, etc.
IILes conditions de vie des esclaves
ALe transport vers les colonies
Les africains déportés, avant de devenir esclaves, connaissent un sort très difficile. Ils sont arrachés à leur pays, enchaînés et trainés vers des navires appelés « négriers ». Ils traversent l'atlantique dans des conditions inhumaines : un passager sur six environ meurt pendant la traversée. Arrivés aux Amériques, ils sont vendus comme de la simple marchandise et réduits au statut d'esclave : ils deviennent la propriété d'un maître.
BLe statut d'esclave
Les esclaves sont totalement asservis à leurs maîtres. Dans les colonies françaises, leur statut est défini par le Code noir. Ils y sont décrits comme des « meubles » sur lesquels le maître a droit de vie ou de mort. Ils ont interdiction de se rassembler, peuvent être légués en héritage, sont punis corporellement en cas de faute. Par exemple, en cas de fuite, un esclave aura l'oreille coupée à la première tentative, le jarret coupé à la deuxième tentative, et sera puni de mort s'il récidive.
Les esclaves sont christianisés. Ils ont désormais à la fois des croyances chrétiennes et des rites africains. Ces rites sont entretenus par la musique, le chant et la danse qu'ils pratiquent en secret malgré les