l'exécution publique d'une innocente
Auteur : Victor Hugo (1802-1885)
Oeuvre : Notre Dame de Paris (1831)
Le roman de Victor Hugo Notre Dame de Paris est une commande d'éditeur réalisé sous la pression d'un contrat en cinq mois et demi. Cette naissance rocambolesque n'a pas empêché cette œuvre monumentale de faire le tour du monde . La scène que voici est une des dernières du roman et devant la cathédrale, Esméralda va être exécutée pour un crime qu'elle n'a pas commis. Comment Victor Hugo pourra-t-il transformer cette scène pénible en une œuvre artistique, en même temps qu'il en fera un plaidoyer contre la peine de mort ? C'est ainsi que nous étudierons d'abord la mise ne scène voulue par le romancier puis le symbole qui fait de cette exécution une marque de barbarie indigne de l'humanité.
I Spectacle ou assassinat ?
1/ La danse macabre des regards.
a) Le champs lexical de la vue
Il sature le texte « visiblement », « les yeux […] fixés », « le rayon visuel », « le regard », « il vit », « regarder », « vit », « sa longue portée », « distinguait », « pour mieux voir », « le revit », « contemplait » ;
b) De l'un à l'autre
Quasimodo regarde le prêtre qui regarde la scène
Le peuple regarde la scène
Quasimodo regarde Esméralda
Quasimodo regarde le prêtre
L'essentiel n'est donc pas la scène mais les deux hommes qui aiment Esméralda et se lancent dans une lutte à mort.
2/Narrateur et personnage
La narration ne comporte que ce que Quasimodo comprend progressivement c'est à dire que le narrateur et le lecteur savent exactement ce que sait le personnage.
3/ La danse du feu
La première scène où apparaît Esméralda se termine par un bain de feu où la jeune fille tourbillonne et lors de sa dernière apparition elle apparaît baignée dans le feu du soleil : « Paris s'enflamme ».
II Les anges et les damnés
1/ Est elle une chose ?
En effet Esméralda est qualifié progressivement :
« Une chose blanche », (elle est