L incendie de la case
Intro : Le début du 20e siècle voit l'apogée des Empires coloniaux européens, et notamment celui de la France, qui possède un grand Empire avec des conquêtes principalement en Afrique et en Asie. La colonisation consiste en l'exploitation des ressources et des populations locales, souvent de manière violente. On voit alors émerger une littérature anticoloniale qui dénonce un système colonial corrompu. Un exemple serait Voyage au bout de la nuit. Celui-ci est un roman écrit par Louis-Ferdinand Céline et paru en 1932. Il se distingue par les particularités du style célinien, qui tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé en associant des tournures de phrase orales à un mélange de registres de langue, employant des termes tantôt soutenus, tantôt familiers ainsi que des emprunts au vocabulaire argotique. Ce roman s'apparente à de nombreux égards à un roman picaresque et est empreint de la vie de Céline. Il relate les aventures de Ferdinand Bardamu, double littéraire de Céline, à la suite de son engagement dans la Première Guerre mondiale. Bardamu, balloté par les évènements, sera conduit à faire la découverte de la guerre, de la déshumanisation dans les usines Ford ou encore de l'enfer colonial. Dans Voyage au bout de la nuit, Céline décrit l'arrivée de Bardamu en Afrique, et sa confrontation à l'enfer colonial, où les maladies et les violences sont nombreuses. Dans cet extrait, Bardamu est atteint par une fièvre tropicale, et décide de mettre le feu à sa case, qui se situe en pleine forêt tropicale.
I – La colonie, un monde en pourrissement
A – Un mode menacé d’engloutissement
-récit rétrospectif à la première personne (temps du récit, point de vue interne…)
-utilisation de « vous »
Suscite la compassion du lecteur
-L’époque se situe durant la saison des pluies -phrase nominale « La saison des pluies » -vocabulaire de l’eau (averse, pluies, eau, fleuve…)