L'école des femmes
-Intro
Développement
-I/ Le ridicule d’Arnolphe
-II/ Agnès a le dessus sur Arnolphe grâce à la maîtrise de la parole
Intro :
L’Ecole des femmes est jouée en 1662, année où Molière épouse Armande Béjart, de 20 ans plus jeune que lui. La pièce reçoit un grand succès, mais aussi de nombreuses critiques, notamment pour son « immoralité ». Au XVII° siècle, c’est le règne des contes, des farces et des fabliaux dans lesquels on se moque des femmes, de leurs multiples défauts, et des maris trompés. Cela reflète une société où la femme est le jouet de l’homme. En effet, Les hommes pensent qu’il est bénéfique d’épouser de jeunes filles naïves : ils auront plus facilement de l’autorité sur elles.
L'école des femmes de Molière, est un exemple représentatif de cette société. Cette pièce en cinq actes, écrite en vers, appartient au mouvement littéraire du classicisme. A cette période, les écrivain mettaient en scène des personnages guidés par la raison plutôt que par la passion.
Dans le passage que nous allons étudier, tiré de l'acte V, scène 4, Arnolphe, tuteur d'Agnès, cherche à imposer à cette dernière de l'aimer alors que son cœur est pris par un autre jeune homme. Mais elle va progressivement lui démontrer qu'il n'a aucun droit de revendiquer son amour.
L'étude de ce passage a pour but de faire réfléchir sur la place des femmes dans la société ainsi que sur leur droit. C'est pourquoi nous nous poserons la question suivant: comment Agnès parvient-elle à s'émanciper par rapport à son tuteur ? Pour ce faire, nous analyserons successivement la manière dont Arnolphe se ridiculise face à Agnès puis nous nous pencherons sur le fait qu’Agnès finit par avoir le dessus sur Arnolphe grâce à la maîtrise de la parole.
I/ Le ridicul d’Arnolphe
A) Une scène de conflit. Le conflit éclate dès qu’Agnès reconnaît Arnolphe, et il va croissant jusqu’ à la menace physique. Le ton d’Arnolphe révèle une véritable indignation face à la fuite