L'Éducation Sentimentale
Le texte étudié ici est une partie du chapitre 5 de la première partie du roman l’Éducation sentimentale, écrit par Gustave Flaubert. Cet extrait de roman se situe en début d’œuvre. Le roman paraît dans la dernière décennie de Gustave Flaubert et ne rencontre pas un franc succès. Son œuvre est égrainé d’une pléiade d’éléments autobiographiques : Les diverses passions amoureuses et les hésitations politiques sont des caractéristiques communes tant à l’auteur qu’à son personnage principal Frédéric Moreau, bien que les « Républicains » soient la cible de critiques virulentes lors de la description du pillage du Palais des Tuileries en 1848. Gustave Flaubert a également publié d’autres romans traitant de l’analyse d’individus, le plus célèbre étant certainement Madame Bovary. Les thèmes abordés dans ce passage sont surtout l’amour et l’ennui, voir le désœuvrement. Le thème de l’amour est essentiel dans ce passage puisque c’est à cause de l’absence de Madame Arnoux, femme dont Frédéric est éperdument amoureux, que vont lentement s’organiser trois mois d’ennui profond. C’est de cet ennui profond que naît un texte descriptif qui donne tout son intérêt à ce passage. Nous nous intéresserons d’abord à l’expression du désœuvrement et de l’ennui d’un homme amoureux pour ensuite aborder l’aspect descriptif du texte.
Avant toute chose, il convient de situer rapidement ce passage dans le roman de Flaubert : Cet extrait conte l’amour que voue Frédéric à Marie Arnoux, une femme mariée qu’il a rencontré un peu plus tôt sur un bateau. Depuis ce jour, Frédéric la revoie et pense constamment à elle, n’arrivant plus à l’oublier. Il s’agit donc d’un homme éperdument amoureux mais plongé dans l’ennui et le désœuvrement. Le premier paragraphe de ce passage le montre : Frédéric s’est fait sèchement éconduire, pensant allant voir Madame Arnoux mais étant accueilli par son mari qui lui apprend qu’elle n’est pas là. De là, ses pensées vont s’assombrir comme