L'évolution du droit de grève
Tout d’abord, la grève est un arrêt complet du travail des salariés. En revanche, travailler au ralenti ou dans des conditions volontairement défectueuses, sans interruption véritable d’activité « grève perlée » ne constitue pas une grève véritable et peut être considéré comme une faute susceptible d’entraîner des sanctions disciplinaires.
Cesser le travail pour défendre des revendications professionnelles est un droit reconnu à tout salarié. Tant qu’il est fait dans des conditions normales. Le droit de grève ne peut justifier ni sanction, ni licenciement. Mais, il est susceptible d’entraîner une perte de salaire.
Quelle est l’évolution du droit de grève depuis 50 ans ?
Dans un premier temps, je vais vous présenter l’évolution du droit de grève.
Ensuite je parlerai des droits et obligations d’un salarié lors d’une grève et les conséquences des grèves.
Et je terminerai sur l’exemple d’une grève dans l’entreprise Ikea.
I- L’évolution du droit de grève.
Dans le 19ème siècle, faire grève était non seulement interdit mais aussi un délit pénalement sanctionné.
Ce n’est que le 25 mai 1864 qu’une loi mise en place qui mit fin à cette pénalisation de la grève. D’après cette loi, la grève constituait toujours une rupture du contrat de travail et pouvait justifier un licenciement du salarié gréviste ou même une intervention de la force armée avec heurts sanglants et victimes.
Malgré les risques que prennent les salariés, la grève a joué tout au long de la 3ème République un rôle majeur dans la vie politique et sociale (exemple : Grève générale avec occupations d’usines en 1936 après la victoire du Front populaire).
Ce n’est qu’à la Libération que le droit de grève est pleinement consacré.
La loi du 27 octobre 1946 dit : « Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ».
Sous la 5ème République, le droit de grève est totalement reconnu (le préambule de la Constitution de 1958 fait référence au préambule du texte