Le droit de grève de 1864
En 1791, la loi Le Chapelier instaure le délit de coalition et interdit les rassemblements ouvriers et paysans. Le droit de coalition est le droit de reunion momentanée de personnes dans l’intérêt commun, ce qui signifie que les ouvriers n’ont légalement plus le droit de se réunir afin de protester : les grèves sont donc illégales. Napoléon III decide de poursuivre cette politique répressive au debut du second empire, mais la revolution industrielle conduit à la naissance d’une classe ouvrière de plus en plus importante.Le mouvement ouvrier se développe et des grèves illégales sont organisées: les ouvriers réclament de meilleures conditions de travail et un meilleur …afficher plus de contenu…
Cependant, cette loi n’est généralement pas respectée et malheureusement les grèves sont encore largement réprimées. Henri Tolain, un ouvrier parisien écrit un manifeste qu’il fait signer par soixante ouvrier. Il y écrit toutes les libertés et tous les droits que le peuple devrait avoir mais dont les lois ne sont pas respectées et appelle le peuple à les conquérir. En effet, le manifeste des 60 paru dans un journal quotidien L’Opinion nationale le 17 février 1864 prouve que la seule attente de la classe ouvrière est d’obtenir le droit de s’associer librement et de pouvoir se réunir, je cite “ Nous qui, dans un pays où nous avons le droit de nommer les députés, n'avons pas toujours le droit d'apprendre à lire ; nous qui, faute de pouvoir nous réunir, nous associer librement, sommes impuissants pour organiser l'instruction professionnelle […].”Napoléon III fait donc une réforme sociale, mais certaines limites sont