Lettre de Théophile à son frère, Théophile de Viau, 1624 Théophile de Viaux écrit cette lettre à son frère durant son emprisonnement à la Conciergerie à Paris. Condamné pour sa participation au Parnasse satyrique en 1622, il échappe de peu au bûcher. Il y raconte de manière détaillée sa condition de prisonnier et implore la pitié. Cette lettre écrite deux ans avant sa mort illustre le libertinage du poète et sa critique de la religion au XVIIe siècle. …afficher plus de contenu…

La présence d’une ponctuation forte, avec des points d’exclamations vient donner de l’importance et de la gravité au propos de Viau. L’allusion à de nombreuses sensations physiques telles que « rage » v.35, « fièvre » v.43, « pleurs » v.43 ou encore « faim » v.50 souligne la détresse physiologique dont fait preuve le poète durant son emprisonnement.Le poète traduit donc dans cette lettre sa proximité avec la mort et nous fait part des souffrances qu’il endure durant son emprisonnement. Viau utilise donc une tonalité élégiaque voire pathétique afin de susciter la compassion.A travers cette description de sa condition de mortel et de toutes les souffrances qu’il endure durant son emprisonnement, le poète réalise une critique de la société française au XVIIe siècle. Viau réalise donc une …afficher plus de contenu…

L’expression « race des enfers » désigne ceux qui l’ont condamné pour ses idées.L’utilisation de l’adjectif « injuste » v.60 montre la vision que Viau à de sa condamnation et traduit une fois de plus son libertinage et sa pensée contraire à l’opinion publique. La répétition de l’adjectif « seul » dans la dernière strophe souligne également son courant de pensées différent de celui de l’époque. L’adjectif « rare » traduit une fois de plus la façon de penser singulière de Viau, à laquelle peu de gens adhèrent. L’antithèse « vivre/mourir » dans les deux derniers vers indique la volonté du poète de pouvoir exprimer ses idées librement sans être inquiété par un emprisonnement certain,