L‘interprétation arminienne du neuvième chapitre de l’épitre de paul aux romains, analyse et évaluation
2nd Cycle
Dogmatique – Doctrine de Dieu et de l’Election
DISSERTATION
« L‘interprétation arminienne du neuvième chapitre de l’épitre de Paul aux Romains, analyse et évaluation. »
Le neuvième chapitre de l’épître de Paul aux Romains a été, historiquement, un texte bastion pour le calvinisme. C’est ce passage qui a fondé une grande partie de la doctrine de l’élection du calvinisme. Paul vient de parler de l’assurance que nous avons en Christ, pour le salut, grâce à l’amour qu’il nous a montré.[1] Ceci mène l’apôtre à dire la tristesse que lui cause la perdition de ses frères juifs. Il traite ici de la question de l’élection des juifs en Abraham et du fait que certains d’entre eux ont délaissé la foi, qu’il n’y en a plus qu’un reste (vv. 1-5). Les promesses de Dieu seraient-elle devenues caduques ? (v. 6) En réponse à cette question, il démontre que les promesses n’étaient pas pour les descendants physiques d’Abraham, mais les descendants de la promesse (vv. 7-9). Or, c’est l’ainé des fils de Rébecca qui a été réprouvé, et le plus jeune qui a hérité de la promesse. Sur quoi a été basé cet héritage ? Sur quelque œuvre terrestre ou quelque supériorité de la part de Jacob ? Non, mais simplement sur le décret divin. C’est Dieu qui élit et qui réprouve, basé non pas sur des mérites, mais sur une libre décision de Dieu (vv.10-13). Ceci pose alors la question : Dieu est-il injuste ? (v. 14) A ceci, Paul répond que cela est absolument impossible. Dieu n’est pas, ni ne peut-il être injuste. Pourquoi ? Paul répond par une citation d’Exode 33.19 : « Je ferai grâce à qui je veux faire grâce, j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié » (v. 15). Brevard Childs a relevé que dans ce passage, cette formulation est très proche, dans sa tournure comme dans son sens, d’Exode 3.14, témoignant « by its tautology to the freedom of God in making known his self-contained being ».[2] Paul est en train de