L’absence de troubles : le bonheur de l’épicurien
Traduction :
Suave Il est doux, ventis turbantibus aequora mari magno alors que les vents agitent les flots sur la vaste mer, spectare E terra magnum de voir, depuis la terre laborem alterius la grande peine d’autrui:
Non quia Non parce que quemquamst vexari quelqu’un malmené soit voluptas jucunda un plaisir agréable,
Sed quia suave est mais parce qu’il est doux cernere de voir quibus malis careas ipse à quel maux tu échappes toi-même.
Suave etiam tueri Il est doux aussi de contempler magna certamina belli les grands combats de la guerre instructa Per campos disposés à travers les plaines sine parte pericli tua sans que tu prennes part au danger toi-même.
Sed nihil est dulcius Mais rien n’est plus doux quam tenere templa bene munita que d’occuper les espaces bien fortifiées Edita doctrina serena sapientum éditées par la doctrine sereine des sages; unde queas Despicere alios d’où tu peux regarder de haut les autres videre Errare passimque et les voir errer de tout côté, atque quaerere viam vitae palantis et les voir rechercher le chemin de la vie dans leur errance,
Certare ingenio les voir lutter d’intelligence, contendere nobilitate rivaliser de noblesse,
Noctes atque dies et s’efforcer, nuit et jour, niti praestante labore avec (en se donnant) une peine remarquable emergere Ad summas opes de s’élever à la plus grande puissance (richesse) rerumque potiri et d’être le maître des choses (= avoir le pouvoir).
O miseras mentes hominum O misérable esprit des hommes !, O pectora caeca O cœurs aveugles ! in Qualibus tenebris vitae Dans quelles ténèbres de la vie quantisque periclis et dans quel périple
Degitur hoc aevi se consume cette portion de vie [notre vie] quodcumque est quelle qu’elle soit !
Nonne videre Comment ne pas voir Naturam latrare sibi que la nature n’aboie pour elle, Nihil aliud rien d’autre nisi ut si ce n’est que dolor sejunctus Corpore qui la douleur,