L’afrique face à la mondialisation: le point de vue syndical
Education ouvrière 2001/2 Numéro 123
Sommaire
Editorial Les femmes africaines en première ligne, par Mamounata Cissé L’intégration régionale en Afrique: mode d’emploi, par Mohammed Mwamadzingo Le défi de l’économie informelle, par Emile Delvaux Une nouvelle conception de l’ajustement, par Lawrence Egulu Mondialisation, démocratisation et conditionnalités à géométrie variable, par François Misser SIDA: prévention et trithérapies, pas de contre-indication pour le Sud, par Jacky Delorme Bâtir une Afrique riche en informatique, par Marc Bélanger L’impact de la mondialisation en Afrique et la réponse des syndicats: le cas de l’Afrique du Sud, par Shermain Mannah Presse africaine et mondialisation: une mue inachevée, par Jean-Paul Marthoz Fuite des cerveaux: la tête n’est plus sur les épaules, par André Linard
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III
Editorial
L
e marché mondial est largement resté inaccessible pour l’Afrique. Mais les effets pervers de la mondialisation semblent s’être déjà concentrés sur ce continent qui, avec 780 millions d’habitants, représente un dixième de la population de la planète. La pauvreté, l’inégalité, l’exclusion, la discrimination, la guerre et les maladies sont venues s’ajouter aux caprices du climat et de la météorologie. Les problèmes de l’Afrique ne sont pas tous dus au déchaînement des éléments, ils sont souvent l’œuvre de l’homme. La bonne gouvernance, la démocratie, le respect des droits humains et syndicaux, le dialogue social et une forte expression indépendante du monde du travail ont été pendant trop longtemps des denrées rares dans la région. Mais la communauté internationale ne peut pas non plus décliner sa responsabilité. Les programmes d’ajustement structurel élaborés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international étaient censés aider les pays africains à redresser leur économie pour promouvoir la croissance et encourager