A l'occasion de la conférence de presse FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurances) du 30 janvier 2014, Bernard Spitz, Président de la FFSA, dresse le bilan de l'année 2013 pour l'assurance. Il évoque également les perspectives du secteur pour 2014 : l'assurance continuera de remplir son rôle de protection des ménages et de financement de l'économie.
Quel bilan tirez-vous de l’année 2013 ?
2013 a été pour notre secteur une année inédite à bien des égards. Une activité législative et réglementaire intense a mobilisé la profession sur de nombreux sujets et plus particulièrement sur trois défis majeurs que sont la réforme de l’assurance vie, la régulation financière avec Solvabilité 2 et la généralisation de la complémentaire santé. Relever ces trois défis était capital pour le secteur de l’assurance comme pour l’économie française. Ils étaient en effet autant de risques que nous sommes parvenus à transformer en opportunités.
Comment s’est comportée l’assurance vie en 2014 ?
La collecte de l’assurance vie est redevenue positive et c’est une excellente nouvelle. Je rappelle que 2012 avait été une année exceptionnelle, marquée pour la première fois par une collecte nette négative. Si l’assurance vie renoue avec une collecte nette positive de 11 milliards d‘euros en 2013, nous restons toutefois encore bien loin des niveaux de collecte de 2009 ou 2010 qui étaient de l’ordre de 50 milliards d’euros. Par ailleurs, le rendement de l’assurance vie reste attractif. En effet, les supports euros offrent un rendement très supérieur à l’inflation en 2013, et supérieur à celui du Livret A sur longue période.
Quel a été l’apport des assureurs à l’économie réelle ?
Les assureurs financent toujours plus massivement les entreprises, toutes les entreprises. Sur des placements en hausse, à près de 2 000 milliards d’euros, la part consacrée aux entreprises a atteint un seuil historique, à 1 151 milliards d’euros. En 2013, le financement des PME et ETI par les assureurs