L’environnement économique international pèse-t-il au point qu’aucune politique économique autre que libérale ne puisse réussir ?
Sujet : L’environnement économique international pèse-t-il au point qu’aucune politique économique autre que libérale ne puisse réussir ?
La crise financière de 2008 a mis en évidence combien la mondialisation avait accentué les interdépendances entre les pays du monde. Face à la mondialisation qu'impulsent les firmes multinationales, la question de la gouvernance mondiale se pose plus que jamais. En effet, la mondialisation a modifié les modalités de la politique économique et a accentué l’interdépendance des économies. Cette nouvelle forme de contrainte extérieure réduit en conséquent la marge de manœuvre des politiques économiques, d’autant plus qu’elles demeurent nationales et non coordonnées.
La mondialisation est marquée par la disparition progressive des obstacles à la circulation des biens, des capitaux et des personnes et par l’apparition d’agents économiques opérant à l’échelle mondiale. Ainsi, la capacité à s’insérer dans l’économie mondiale, à être compétitif et à attirer les investissements productifs et les capitaux est un enjeu majeur pour chaque Etat. Cependant, la régulation macroéconomique, la redistribution et les dépenses publiques s’effectuent toujours au niveau national. Les Etats se retrouvent ainsi dans la position délicate de devoir concilier une politique à caractère libéral pour pouvoir attirer les entreprises et les capitaux (flexibilité des salaires et des emplois, réduction de la fiscalité, libéralisation des marchés) tout en préservant les choix sociaux nationaux. Pour les libéraux, la mondialisation doit permettre de réduire progressivement le poids des Etats et de se rapprocher de la société pure de marché, seule en mesure de réaliser l'optimum économique. Dans cette optique, aucune gouvernance n'est requise à l'échelle mondiale. A l’inverse des libéraux, certains économistes pensent que les effets de la mondialisation seraient insuffisamment contrôlés. C’est pourquoi, ils défendent la mise en place