L’estonie, patrie de la démocratie numérique
Depuis son indépendance en 1991, l’Estonie a fait le pari des nouvelles technologies dans de nombreux domaines. Il est par exemple dors et déjà possible de payer sa place de parking, son café, son journal ou bien encore, de recevoir ses résultats d’examen par SMS à l’aide de son téléphone portable. On notera aussi qu’il a été un des précurseurs dans l’informatique avec notamment la conception de deux logiciels phare: « Kaza », l’un des tout premiers logiciels de « peer to peer » au monde, ainsi que « Skype » permettant d’effectuer des appels téléphoniques depuis un ordinateur partout dans le monde et regroupant aujourd’hui une moyenne de 23 millions d’utilisateurs en temps réel. Des nouvelles technologies qui ont fait leur chemin et qui surprennent aujourd’hui en s’inscrivant dans la vie politique du pays. Depuis 2005, l’Estonie propose l’« e-vote » au niveau national, c'est-à-dire un moyen d’appliquer le droit de vote de chez soi via internet.
Ce pays a ainsi revu tout son système d’information politique à l’aide d’internet et de l’outil informatique pour proposer à ses concitoyens de voter, mais aussi de suivre et de participer à la vie politique à travers un réseau de sites gouvernementaux.
Je tenterais ici d’appuyer un regard attentif à l’usage des ces NTIC et d’en discerner les risques et les avantages sur un plan politique à travers un article de Stéphane Dreyfus intitulé « L’Estonie, patrie de la démocratie numérique », publiée en 2009 sur http://www.la-croix.com.
La Fracture Numérique
Avant de parler de démocratie numérique, il me semble important d’étudier la fracture numérique de ce pays afin de savoir si nous ne serions pas ici confrontés à une sorte de monarchie constitutionnelle dirigée par un gouvernement qui ne cèderait l’information qu’à une poignée d’élites sociale. L’Estonie est un petit pays de l’Europe de l’Est, les conditions de vie étant précaires dans la plupart des pays de cet