L’existence et le temps :
« Qu’est-ce donc que le temps ? demande Saint Augustin , « si personne ne me le demande, je le sais. Si quelqu’un pose la question et que je veuille l’expliquer, je ne sais plus. » En effet, intuitivement, on sait ce qu’est le temps car on vit dans le temps pourtant de manière discursive, lorsqu’il s’agit d’analyser ces paroles ou de les commenter on en est incapable. De plus, on constate un paradoxe : le temps est une notion immatérielle mais qui est indirectement assimilé à des conséquences visibles.
• La question de localisation du temps : est-il conventionnel ou naturel ?
La localisation du temps est un problème car celui-ci est non situable dans l’espace. Ainsi, le temps est l’autre de l’espace et n’existe que dans les choses et dans les âmes. Peut il donc être considéré comme conventionnel ? Le temps conventionnel est le temps mathématique, celui utilisé par la Société de façon universelle pour comptabiliser et mesurer le temps. Le temps naturel, quant à lui, est constitué par les différents cycles lunaires ou solaires, ou encore les révolutions astrales.
• Différence entre temps et durée :
Le temps en tant que droite linéaire est considéré comme objectif contrairement à une durée qui est une étendue limitée du temps et qui donne une impression du temps ressentie subjectivement.
• Composition du temps :
Nous vivons dans le passé, car le présent moment est l’action elle-même mais le temps d’y penser, et nous sommes déjà dans le passé. Ainsi, le présent est un être qui n’existe plus et qu’on peut donc qualifier d’éphémère. Le futur lui n’existe que lorsque l’Homme prémédite une action ou est en état d’attente ; il n’existe donc pas encore.
• Passé – Présent – Futur :
Le passé par définition n’est plus et l’être au monde du futur est l’avenir. Or, l’être-pas-encore et le n’être-plus sont deux modalités qui appartiennent au non être. C’est pour cela que Saint Augustin isole le passé et le futur du présent et qu’il remet en cause