« Le sport est révélateur des règles et des modèles qu’une société essaie de se donner […] Il apparaît comme un vecteur d’intégration sociale » Hélène SABBAH, Le sport, miroir de notre société ? BO n°6 du 10 février 2011. Le sport en tant que vecteur d’intégration social signifie donc qu’il permet à l’individu de s’intégrer dans une société, d’accepter les idéologies politiques et économiques de son état. Mayer nous définit le sport comme « un moyen exceptionnel d’éducation, précieux facteur d’épanouissement de la personne et moyen de promotion humaine. » On peut donc supposer que l’EPS, utilisant le sport, est liée aux modèles de la société. Il semble donc intéressant de nous interroger de l’impact des idéologies politiques et économiques véhiculées par l’EPS.
Depuis le milieu du XXème siècle, la France a connu de nombreux changements, tant sur le plan politique qu’économique. Plusieurs républiques ont vu le jour depuis la fin de la 2nde Guerre Mondiale, la 4ème puis la 5ème depuis novembre 1958. Les gouvernements se sont succédés et ont dû faire face à des périodes prospères avec les « 30 Glorieuses » (Jean Fourastier) permettant de développer la consommation et la culture de masse, mais également à des crises, notamment suite aux chocs pétroliers de 1974 et 1979. Depuis, l’état a subit une forte hausse de chômage. Pendant ces périodes, les temps de loisirs ont augmenté permettant de démocratiser le sport. A l’école, ce sport a été utilisé à des fins différentes selon les contextes. L’Education Physique (EP) a connu des mutations. Quels changements a connu l’EP, devenu EPS, tant sur le plan de ses objectifs, des enseignements, des enseignants, des méthodes pédagogiques, des élèves ? Depuis 1945, l’EPS était rattachée au Ministère de la Jeunesse et des Sports mais en 1966, elle rejoint celui de l’Education Nationale. L’EPS appartenant à un ministère, elle est régit par les politiques et subit donc leurs influences. Les gouvernements de droite, de gauche se