L’élève n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume
Au XVI e siècle, Montaigne ayant reçu un enseignement humaniste a écrit cette maxime : « L’étudiant n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume » en comparaison avec l’apprentissage qu’il a reçu. Celle-ci constitue pour lui, la conclusion sur l’éducation de son époque. Mais elle n’a rien perdu de son actualité comme l’a publié Gilles de Robien dans son ouvrage:“Qu’apprend-on à l’école primaire ?”. La société d’aujourd’hui n’a pas beaucoup différé par rapport à celle d’avant.
Selon Montaigne, le vase symboliserait l’étudiant et l’eau, le savoir. Mais qui serait présent pour le remplir ? L’école qui jouerait le rôle du robinet. Cependant, cela insinuerait que cette dernière connaît tout et apprend tout à l’élève. Celui-ci serait représenté comme un livre vierge qui se remplit au fur et à mesure des années. Et quand il quittera son lycée, son vase sera rempli, son livre sera terminé. Une dépendance se fait percevoir car sans scolarité, les collégiens ne savent rien. Donc pour Montaigne, l’écolier ne peut incarner le rôle d’un réservoir à remplir de connaissances. Car ça signifierait que le savoir possède une limite or celui-ci n’en a aucune, il est infini et personne ne peut tout assimiler, c’est impossible. De plus, l’intellect varie en fonction des personnes, certaines ont plus de facilités que d’autres. Mais si elles le veulent, elles peuvent sans cesse accroître leur culture générale. Les êtres humains ne savent pas vivre comme les ordinateurs. Ils ne possèdent pas la capacité de remplacer des données par des autres car celles-ci restent malgré eux dans leur mémoire.
Par contre, l’image d’un feu correspondrait plus à l’enseignement. Car contrairement au vase qui peut atteindre une limite, les flammes peuvent sans cesse croître. En effet, celles-ci symboliseraient l’envie, la soif d’apprentissage des étudiants. Mais elles ne peuvent pas s’animer sans avoir